L’UNE DES PLUS ANCIENNES MANUFACTURES DE PORCELAINE DE LIMOGES

Créée en 1774  par le Conte de La Seynie, à Saint Yrieix-La-Perche en Haute-Vienne, la manufacture de porcelaine LS demeure l’une des plus anciennes manufactures de porcelaine de Limoges encore en activité. Elle compte un patrimoine de 40 000 moules. 

Aujourd’hui La Seynie s’est spécialisée dans la création produits manufacturés haut de gamme et développe également le sur mesure pour des clients, artistes, designers, restaurateurs, éditeurs… La Manufacture vous accompagne dans vos projets dès la conception jusqu’au décor des pièces en porcelaine.

Reconnue par les professionnels pour la qualité de sa porcelaine, notre Manufacture se lance auprès du grand public avec sa propre marque LS « La Seynie », mettant en avant l’artisanat et l’art : le coulage traditionnel des pièces décorées à la main (première apparition au Salon International du Patrimoine Culturel "SIPC" 2023 à Paris au Carrousel du Louvre).

250 ANS D'HISTOIRE

Suite à la découverte du kaolin en 1764, la première manufacture de porcelaine dure est édifiée en 1774 par le Comte de La Seynie, sur ses terres, à Saint Yrieix-La- Perche en Haute-Vienne. La marque de fabrique, dite estampille, est représentée en lettre cursive par LS et un point, ou LS entrelacée.

Le Comte de la Seynie (Jean-Baptiste Du Garreau De La Seynie), avec ses deux cousins Du Garreau De Grésignac et De Beaupoil de Saint Aulaire, la dirigent jusqu’en 1789. Ils s’adjoignent les services de Fournerat, ancien pharmacien de la manufacture du Comte D’Artois à Limoges, qui deviendra par la suite la renommée Manufacture Royale.

À la suite du départ de Fournerat, évincé pour ne pas avoir respecté l’interdiction d’exercer pour une autre usine à vingt localités de son ancien travail, les propriétaires louent la manufacture à Etienne Baignol en 1797.

Etienne Baignol possède déjà l’une des principales fabriques de Limoges. Après avoir rencontré plusieurs périodes difficiles, dont la destruction partielle par le feu de la manufacture, son contrat est rompu.

Faisant suite au départ de Baignol, en 1797 la manufacture est dirigée par trois artisans de Paris qui ne connaissent pas le succès escompté. Cela a pour conséquence la rupture de leurs contrats.

En 1805, Jean Pierre Cloostermans la dirige et vend sa production à Maufange. 

En 1808, la manufacture est vendue à François Maurice Honoré porcelainier, qui possède déjà une fabrique à Paris (rue de Chevreuse).

Vers 1810, François Maurice Honoré s’associe à Pierre- Louis Dagoty : porcelainier possédant, lui aussi, une fabrique parisienne (boulevard Poissonnière).

En 1815, la manufacture prend le nom de : «Manufacture de la Duchesse D’Angoulê me» et devient plus tard «Manufacture de La Reine».

En 1819, Dagoty et Honoré se séparent. Dagoty prend seul les rênes de la fabrique et la revend à Denuelle Dominique en 1823.

Denuelle Dominique, porcelainier parisien, transfert sa fabrication à La Seynie en 1834 mais conserve son atelier boulevard Saint-Denis dans lequel il décore toujours sa production.

En 1847, Mailly père et Peltier Louis Adolphe achètent La Seynie.

En 1865, Mailly se sépare de Peltier et s’associe avec son Fils.

Durant toutes ces années, l’ensemble de la production, de la manufacture, alimente les ateliers de décoration de Limoges et de Paris.

Après cette période, les différents propriétaires de La Seynie possèdent déjà des ateliers de décoration à Limoges et exportent leurs productions.

Le 03 décembre 1903, les Frères Paroutaud, fabricants à Limoges, reprennent La Seynie et créent une nouvelle marque de fabrique «La Seynie P and P».

Le 20 juin 1919, André François, fabricant décorateur à Limoges, achète La Seynie et impose une nouvelle marque de fabrique «A.F.». Par suite du décès d’André François, son épouse vend l’usine alors en proie à une conjoncture difficile.

En 1934, La Seynie est rachetée par Lajanthe, Pailler et Descottes et devient la société : «Les Porcelaines Industrielles du Limousin», avec pour estampille, la reprise des lettres «LS» entrelacées en cursive en 1952. La cessation d’activité est actée en 1983.

En 2009  Jean-Paul Tarrade ressuscite la Manufacture. 

« Lorsque j’ai découvert la Manufacture de la Seynie, j’ai ressenti l’âme de ce lieu, son histoire. Tombé amoureux de la porcelaine, j’ai relancé l’activité afin de préserver et faire vivre son patrimoine ». 

En 2011, la créativité et le savoir-faire de la manufacture LS, sont distingués pour la création de la Marianne d’or : le trophée honorifique remis aux élus de la République.